inspirations

Une liste non exhaustive, bordélique et en cours de développement des films et romans qui pourront donner quelques biscuits aux Marioles pour jouer leurs rôles et à la Fatalité pour concevoir ses histoires.

FILMS

Touchez pas au Grisbi (Jacques Becker, 1954) : C’est un peu la pierre angulaire du film noir français et donc de Faerie Noire. Une porte d’entrée avec des actrices et des acteurs qu’on retrouvera souvent dans nos sources d’inspirations (Jeanne Moreau, Jean Gabin, Lino Ventura, Paul Frankeur…) Touchez pas au Grisbi a certes le défaut d’être un poil trop pépère, mais vous y trouverez tous les Gagne-Pains, les lieux et les situations les plus classiques de Faerie Noire.

Razzia sur la Chnouf (Henri Decoin, 1955) : Ce film est une mine si vous souhaitez connaître les ramifications (fantasmées) du trafic de drogue à Paris, des parrains jusqu’à la dealeuse habillée en fleuriste en passant par le gigolo de la fumerie d’opium.

Du Rififi chez les hommes (Jules Dassin, 1955) : Certainement l’un des meilleurs films de cette liste. On y voit notamment la casse complet d’une bijouterie, de la préparation (repérages, empreinte de clé, études des alarmes etc) à l’execution (et forcément ses tensions), Outre ces aspects, le final est un vrai moment cinématographique qui mérite le détour.

Bob le flambeur (Jean-Pierre Melville, 1956) : C’est un des premiers films du grand Melville, réalisé au fil des mois lorsqu’il pouvait s’acheter de la pellicule. Le résultat n’est pas très bon mais c’est bizarrement l’un des rares films (avec Du Rififi chez les hommes) à montrer la préparation méticuleuse d’un casse, qui plus est celui d’un casino… Cherchez pas, c’est l’inspiration principale de Rien ne va plus, le scénario inclus dans le livre de règles de Faerie Noire.

Ascenseur pour l’échafaud (Louis Malle, 1958) : Certainement l’une des œuvres les plus sombres de cette liste, ce film offre un portrait remarquable pour jouer une Femme fatale amoureuse sans tomber dans les poncifs habituels. Et puis… La musique de Miles Davis est incontournable.

Le désordre et la nuit (Gilles Grangier, 1958) : En plus d’avoir un joli titre, ce film brosse deux très bons portraits d’une Femme fatale / Sublime déglinguée et d’un Flic à la papa. On y trouve aussi une faune artistique apte à attirer les Dahus.

Des femmes disparaissent (Edouard Molinaro, 1959) : Si vous souhaitez une belle brochette d’Aristos, de Baveux ou de Toubibs bien salauds, un jeune Robert Hossein qui joue du poing comme un Gorille et un Porte-flingue cynique joué à la perfection par Philippe Clay, ne cherchez pas plus loin.

Un témoin dans la ville (Edouard Molinaro, 1959) : Cette implacable histoire de vengeance d’un veuf contre un innocent montre le Paris populaire, et surtout la régie des taxis de l’époque. Un cadre original pour un scénario.


ROMANS

La trilogie du Grisbi / de Max le menteur (Albert Simonin, 1953-55) : C’est l’un des points de départ de Faerie Noire et de nombreux films, ces trois romans ont d’ailleurs tous été adaptés au cinéma (Touchez pas au grisbi, Le cave se rebiffe, Les tontons flingueurs). Bon, il faut prévenir : c’est parfois sexiste, raciste et homophobe. Il va de soi que ce n’est pas ce que l’on retiendra en guise d’inspiration. Ce qui nous intéresse ici, c’est le langage, les noms fleuris des personnages et bien entendu les situations tendues très typiques de cette littérature.

Les romans San-Antonio (Frédéric Dard, période 1952-1965) : Indispensable et indépassable. La période indiquée colle à celle de Faerie Noire, mais en fait vous pouvez vous jeter sur n’importe lequel des livres écrits par ce grand écrivain jusque dans les années 90.